At a Glance
Des millions de Français utilisent Internet pour compléter leurs revenus et favoriser le réemploi de nombreux objets. Pour certains, c’est même le début d’un projet d’entreprise. Cette source de croissance, de pouvoir d’achat et de consommation durable doit être soutenue.

La vente occasionnelle d’objets entre particuliers est exemptée d’impôts dans la grande majorité des cas, notamment car on considère qu’elle ne crée pas de profit. Les pouvoirs publics doivent protéger ce cadre qui stimule le pouvoir d’achat et une consommation responsable. De nombreux Français se servent aussi de cette expérience personnelle pour se familiariser avec le numérique, dans le but de la réappliquer ensuite à leur entreprise : ce phénomène doit être reconnu et encouragé car il est générateur d’emploi et de transformation numérique.

Depuis dix ans, le régime de l’autoentreprise a permis à des millions de Français de se lancer à leur compte alors qu’ils rêvaient parfois depuis des années de quitter le salariat. Il s’agit de le protéger mais aussi de l’améliorer, par exemple en harmonisant et en simplifiant la procédure d’inscription. Tremplin de l’entreprenariat du futur, plus fluide et évolutif, l’autoentrepreneur doit être mis au centre du débat sur les mutations du travail, que les pouvoirs publics doivent accompagner.

Le premier objet vendu sur eBay en 1995 était un pointeur laser cassé que son acheteur avait l’intention de réparer à moindre coût. Grâce aux plateformes comme eBay, de nombreux Français donnent une seconde vie à des objets dont ils n’ont plus besoin, et accèdent à des biens reconditionnés ou recyclés à tarif raisonnable. Ce mode de consommation durable devrait être encouragé par les pouvoirs publics ; les fabricants devraient ainsi fournir les instructions de réparation détaillées de leurs produits et soutenir l’utilisation de pièces de réemploi.